[Lu dans la presse] Leche Pascual arrête la collecte dans le Sud-Ouest 68 éleveurs cherchent une laiterie
Après l'arrêt de la collecte de la laiterie espagnole Leche Pascual, Karine et Pierre, éleveurs à Monbahus dans le Lot-et-Garonne, ne savent pas ce que deviendront les 720.000 litres de lait qu'ils produisent. Un article d’Emanuelle Pédezert paru sur le site internet de Sud Ouest.
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« Une exploitation de vaches laitières fait travailler près de cinquante personnes directement et indirectement », s'insurge l'éleveur du Lot-et-Garonne. (© Terre-net Média) |
Prés de 68 éleveurs se retrouvent obligés de chercher une nouvelle laiterie. Et depuis l'annonce de la mauvaise nouvelle en mars, aucune piste sérieuse n'est venue rassurer les troupes.
Quelques mois plus tôt, l'exploitation avait fait le choix de quitter la laiterie Lactalis pour rejoindre Leche Pascual. « À travail équivalent, ils nous payaient 10.000 euros de plus à l'année, donc on n'a pas hésité, sachant que nous voulions améliorer l'existant, investir dans le bâti, les machines, etc. », explique Pierre. Il ne se doutait pas à l'époque que Leche Pascual quitterait la France trois ans plus tard.
« Personne ne pouvait prévoir cette crise. Les Espagnols eux-mêmes ne pensaient pas nous mettre en difficulté en nous demandant de trouver une autre laiterie : ils fonctionnent comme ça, là-bas. Les éleveurs changent souvent de laiterie », indique Yves Duffour, porte-parole des éleveurs Leche Pascual.
Mais voilà. La laiterie Bongrain ne reprendra pas de lait Leche Pascual. « Nous sommes excédentaires en lait, nous ne pouvons pas en prendre davantage », indiquait hier encore Bernard Lassus, du groupe Bongrain.
Lactalis n'aurait pour l'instant pas souhaité se positionner comme repreneur. « En plus, lorsque nous les avons quittés pour Leche Pascual, ils nous ont dit "au revoir, à jamais", alors j'ai peur qu'ils ne veuillent définitivement pas collecter notre lait », soulignait Karine, inquiète par ailleurs pour les différents corps de métiers qui seront touchés si les exploitations devaient s'arrêter.
« Une exploitation de vaches laitières fait travailler près de cinquante personnes directement et indirectement. Alors si demain nous devions tourner la page, nous, les 68 producteurs Leche Pascual, mais aussi des dizaines de professionnels du secteur seraient en difficulté. Et autant nous sommes jeunes avec Pierre, et nous pourrons rebondir, autant certains agriculteurs n'y survivraient pas. »
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